Le désert de Gobi

Maintenant que nous avons notre visa en poche (25/09), nous avons au moins 9 jours de libre devant nous avant de rejoindre la Chine. Aurore qui avait annulé son séjour dans le désert de Gobi pour faire son visa décide de recontacter les personnes avec qui elle devait partir pour savoir si c’est toujours possible de partir. Feu vert, il y a un groupe qui part dès le lendemain! On décide de faire le séjour ensemble pour 8 jours. Nous partons avec un groupe de 9 personnes, nous avons deux vans tout terrain une cuisinière et un guide.

Les différentes étapes du séjour sont très éloignés et nous passons pas mal de temps dans les vans, dont au moins 95% hors route. Les premiers kilomètres hors de la route sont assez surprenant. Les chauffeurs roulent plus vite que sur la route, on est pas mal secoué mais on s’habitue rapidement, nos chauffeurs sont expérimentés et les vans bien qu’ils aient un look des années 60 sont robustes.

Le début du séjour aura été compliqué pour Clarisse, le deuxième jour alors que nous nous arrêtons dans un petit village pour déjeuner elle marche sur une plaque d’égouts qui se renverse et tombe à moitié dedans. Pas de grosse blessure mais un bon mal de fesses difficile à gérer pendant les trajets en van. Puis ensuite ça sera une diarrhée assez sévère pour quelques jours.

Notre guide Namjin à 25 ans, malgré son jeune age il connait bien sont pays, son histoire, ses traditions et sa culture. Il a un très bon anglais et sa présence nous permet de faire l’intermédiaire avec les familles chez qui nous nous arrêtons pour dormir. Certaines familles nomades installent des yourtes supplémentaires pour héberger les groupes de touristes. C’est de cette manière qu’il est possible pour les Mongols d’organiser de grand séjour à travers le pays sans monter des camps. On voit que nos accompagnateurs on l’habitude de côtoyer ces familles, on à même transporter un pare-brise de van pour l’une d’elle. C’est dans cette même famille ou nos chauffeurs nous ont inviter à partager des bols de Vodka avec notre hôte. Les chauffeurs parlent très peu anglais mais sont très marrant et nous avons passé de supers moments avec eux.

Le désert de Gobi est impressionnant, sur certains trajets nous avons fait des centaines de kilomètres sans rien voir aux alentours! Juste une étendue sans fins de cailloux. On se demande comment des animaux et des familles arrivent à vivre au milieu de tout ça. On se rend vite compte du confort dans lequel nous vivons. Une yourte doit faire environ 10 mètres carré, ça fait pièce de vie, cuisine et chambre en même temps. Oubliez la salle de bain et pour faire ses besoins c’est dans un trou accroupi entre deux planches de bois. Du coup au milieu du séjour quand on s’arrête dans un village ou l’on peut prendre une douche c’est la fête! Bien sur il faut payer, l’eau est une ressource très précieuse, certains quartiers de la capitale n’ont pas l’eau courante.

L’avant dernier jour, notre guide nous annonce que le soir nous mangerons barbecue! Quand on imagine le truc nous sommes tous très excités. Puis plus nous remontons vers le nord plus il fait froid, au point que quand nous arrivons dans la famille qui nous héberge il neige. Le rêve du barbecue s’effondre. Mais le barbecue Mongol n’a rien a voir avec celui que nous imaginons. Enfaite ils mettent a chauffer dans le poêle de la yourte de grosses pierres. Quand elles sont bien chaudes ils les mettent dans une marmite fermée avec la viande et quelques ingrédients. Il faut préciser que le principal combustible dans le poêle c’est l’excrément d’animaux séchés, mais heureusement ça ne donne pas de gout à la viande qui est même très bonne.

Du coup pour l’Australien qui nous accompagne dans le groupe c’est la première fois qu’il vois de la neige, après avoir descendu une bouteille de vodka on sort dehors faire une bataille de neige, c’était bien fun. Nous sommes rentrés sur Oulan-Bator hier soir, nous étions pas très enthousiastes a l’idée de replonger dans la pollution infernale de la capitale. Mais d’un autre côté on retrouver un vrai lit, du chauffage et une douche ça compense pas mal. Puis à avoir mangé pendant 8 jours mouton / patates / carottes midi et soir on est content de pouvoir trouver d’autres choses à manger. On se donne rendez-vous dans une pizzeria avec d’autres Français que nous avions rencontré en allant à Kharkorin. C’est loin d’être la pizza du siècle mais ça fait du bien!

Du coup demain matin nous repartons en train direction la Chine à 7h30, nous devrions arriver dimanche 6/10 vers 14h30. Vu que notre séjour en Chine est assez court on essaie d’organiser en ce moment même ce qu’on peut faire.