Chine

En route vers Chengdu

Pingyao

Après Pékin, direction Pingyao sur notre route vers Chengdu. Nous avons quitté la capitale le 10 octobre comme “d’habitude” en train. Pingyao se situe à 4h de Pékin par TGV, le dernier que nous avions pris était pour quitter Laval le 27 août. Le TGV Chinois est plutôt agréable, d’abord d’extérieur avec son look légèrement futuriste (ou alors le notre a déjà quelques rides) et ensuite d’intérieur, avec des wagons propres et spacieux. Pour prendre le train mieux vaut être réglo. Première étape, rentrer dans la gare. Pour cela, il faut obligatoirement un billet valide, contrôlé avec passeport. Les accompagnateurs restent donc devant la gare. Les guichets se situent dans une entrée séparée avec en général contrôle de bagages. Vu que les cartes bancaires étrangères ne fonctionnent qu’aux distributeurs de billets (et encore) nous passons par un intermédiaire sur internet pour réserver nos billets. Il suffit ensuite de les récupérer après 24h dans une gare.

Une fois le billet en main et passé le contrôle de billet, contrôle des bagages. S’ils voient des bouteilles contenant du liquide, ils peuvent demander de boire dedans histoire de vérifier que ce n’est pas du poison. Ensuite, tu peux attendre ton train dans le hall. Quand les trains arrivent, nouveau contrôle du billet pour accéder au quai! Enfin, avant de rentrer dans le train, nouveau contrôle du billet. Le billet sert aussi de ticket de sortie à la gare, on a pas osé encore le perdre entre temps pour voir ce qu’il se passe…

L’arrivée à Pingyao se fait un peu dans la souffrance, nous avons quelques séquelles de la balade sur la muraille de Chine. Heureusement notre hébergement n’est pas très loin du centre ville, de quoi profiter un peu des lieux sans trop aggraver la situation. Pingyao est une petite ville disposant encore de l’une des plus anciennes fortifications de Chine. La ville intra-muros comporte de nombreux bâtiments d’époque. Jusqu’à il y a quelques années elle aura été aussi un moteur économique important du fait que c’est ici que les premières banques du pays sont nées. Tout cela en fait une ville charmante, mais aussi très touristique. Hormis flanner quelques heures dans les rues, nous avons pris un peu de temps ici pour nous poser. Les indices de pollution sont toujours d’un niveau catastrophique. D’ailleurs pas besoin de les consulter pour s’en rendre compte, il suffit de lever les yeux pour voir le soleil dissimulé derrière une sorte de brouillard.

Xi’an

Après deux jours complets à Pingyao nous repartons en TGV vers Xi’an à un peu plus de 3h de train. Ici gros changement d’ambiance, quand nous sortons du métro pour rejoindre notre auberge, la rue est pleine de stands de nourriture. Certains sont improvisés sur de vieux triporteurs aménagés en cuisine ambulante. Les odeurs viennent de tout les côtés, au milieu de la rue se trouve une foule mélangée aux vélos, scooteurs et triporteurs. Ça klaxon dans tout les sens pour dire “j’arrive, poussez vous!”.

Nous avions également deux jours complets sur Xi’an, nous en avons profité pour visiter l’armée de soldats en terre cuite à quelques kilomètres de la ville. La particularité de ce site très touristique est qu’il fait musée et site archéologique en même temps! Bien que cette armée fut réalisée il y a plus de deux siècles, elle a été découverte il y a moins de 30 ans par des agriculteurs qui creusaient un puits. Du coup il reste encore énormément de travail, nous n’avons pas eu la chance de voir les archéologues à l’œuvre, certainement car nous y sommes allés un dimanche, mais leur chantier est bien visible. Ils auront pu découvrir par exemple qu’à l’époque les Chinois utilisaient du chrome pour préserver les métaux. Une technique que nous pensions jusqu’alors découverte par les Allemands dans les années 1900, stupéfiant!

La véritable armée fait son apparition vers 10h, lorsque des centaines de cars blindés de touristes Chinois débarquent. Ils sont organisés en groupes, avec des casquettes de couleur et sont équipés d’APN de tout calibres dernière génération. Leurs chefs portent un drapeau ainsi qu’un mégaphone. Redoutables et sans gêne, ils hurlent, bousculent, piétinent tout sur leurs passages, laissant derrière eux qu’une trainée de déchets. Face à cette horreur, nous préférons battre en retraite et fuir le site. Heureusement nous savions d’avance que c’était un problème, nous étions venus de bonne heure et avons pu profiter du site, même si nous avons dû zapper certaines parties.

Après plus d’une semaine passée ici, on à toujours du mal à comprendre ce peuple. D’un côté la population subit une surveillance extrême. D’un autre, il n’existe pas vraiment de règles ni de respect. Comme ce chauffeur de bus qui fume sa clope avec la pancarte d’interdiction de fumer juste au dessus de lui, ce policier qui franchit avec son vélo une barrière interdiction de circuler à vélo, cette femme qui hurle au téléphone dans une salle de projection sans prendre la peine de sortir. Bref, des situations de ce type c’est le quotidien. Le king toutes catégories confondues, espérons que ce soit un cas isolé, c’est ce type qui pose sa pêche à côté d’un arrêt de bus en pleine ville, tranquille devant des dizaine de personnes. C’est possible que nous soyons trop sensible, la Mayenne c’est tellement calme. En tout cas l’accumulation d’un tas de situations fait que sommes de plus en plus impatient à l’idée de quitter ce pays.

Malgré tout nous profitons des bonnes choses, il y a des coins vraiment sympa, la bouffe est bonne et le Chinois bien qu’insupportable sait aussi être serviable.

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