Malaisie

Monkey Beach

Mercredi 27 novembre, c’est notre dernier jour à Georgetown avant de rejoindre la plage un peu plus à l’ouest sur l’Ile de Penang. Dernière promenade en ville, nous nous arrêtons dans un petit magasin de pêche, Cyprien veut une ligne pour pêcher. Vu son niveau (certains ce souviennent encore que cette pauvre canne en divagation au milieu des étangs de Villiers) il est incapable de monter une ligne. Du coup, la fille qui gère le magasin nous propose d’en préparer une prête à l’emploi. Elle en prépare même 2 supplémentaires en cas de casse, parfait! Nous achetons également un masque et un tuba. En fin de journée nous montons au sommet de Penang Hill, qui donne une vue magnifique sur la ville et la côte. La randonnée est plutôt simple, bien aménagée, mais l’atmosphère nous coupe le souffle. Nous attendrons la tombé de la nuit pour observer la ville sombrer dans l’obscurité avant de redescendre par le funiculaire.

Jeudi, c’est l’heure du départ. Nous quittons l’auberge en fin de matinée en laissant quelques affaires inutiles pour notre séjour. La personne qui gère l’auberge est curieuse de savoir ou nous partons pour la semaine. Quand nous lui disons que nous allons à “Monkey Beach” elle pouffe de rire. On ne sait pas trop si quelque chose de particulier se passe la bas ou si c’est notre terrible accent français qui fait qu’elle a compris autre chose. Bref, le bus qui part pour Teluk Bahang, la ville avant Monkey Beach passe juste au bout de la rue. La plage se trouve à l’intérieur du parc national de Penang, une jungle protégée en bord de côte. Nous avons environ 1 heure de trajet avant d’atteindre le terminus de la ligne à l’entrée du parc. En sortant du bus, nous sommes rapidement interpellé par des gens prétendant que le chemin pédestre qui mène à la plage est fermé, il faut prendre le bateau, même le garde du parc auprès duquel les personnes doivent s’enregistrer pour entrer dans le parc tient ce discours, de quoi faire douter. Heureusement en nous renseignant sur l’emplacement nous avions vu des témoignages mettant en garde sur cette pratique, ils tentent juste d’obliger les touristes à se diriger vers les bateaux hors de prix alors que le chemin est bien praticable.

C’est parti pour un peu plus d’une heure de marche, la sortie de la veille à laissé quelques légères séquelles alors nous avançons tranquillement. La première moitié du chemin se fait très bien. Ensuite nous arrivons sur la partie fermée, quelques passages sont un peu plus difficile du fait que le chemin n’est pas entretenu mais rien d’insurmontable. Nous arrivons enfin à Monkey Beach, la plage nous rappel les vendredi soir devant TF1, sans Denis Brognard, sans les épreuves et avec le confort, juste génial. Sur le bord de la plage quelques habitations de fortunes font face à la mer. Au campement, le Lazy Boys Café, nous sommes accueilli par Zak, un Marocain qui est arrivé il y a 10 jours et qui donne un coup de main au gérant Aslan, un rasta de 55 ans qui fume des bang en bambou sans drogue. Il nous propose pour nous héberger de louer une tente ou un petit bungalow. Nous prenons une tente, plus attractif financièrement. En fin d’après-midi il commence à pleuvoir, la quelques dizaines de touristes présent désertent la plage. Quelques locaux tiennent un semblant de commerce sur la plage mais repartent en ville le soir. Il ne reste plus qu’une poignée de résidents. La plage prend alors une autre allure, le vent se lève avant que le ciel se pare des couleurs de la nuit, c’est magique.

Il nous reste un fond de pâtes que nous trainons depuis la Mongolie, on commence a faire chauffer de l’eau. Le voisin arrive avec un sac pleins de poissons qu’il vient de pêcher, il nous propose de les cuisiner et de les partager avec nous, un régale. Il fait toujours aussi chaud la nuit. Nous nous sommes habitués aux chambres climatisés des auberges, difficile de dormir paisiblement. Le petit vent nocturne avec l’entrée de la tente ouverte amène un léger rafraichissement.

Samedi, troisième jour sur le camp, il fait super chaud. Nous partons tout de même vers la ville pour faire quelques courses. Nous achetons de quoi manger au cas ou et quelques bières. C’est l’occasion de se poser dans un café pour avoir internet et d’appeler les pompiers qui préparent la cérémonie de Sainte-Barbe. Le lendemain matin, nous ramassons les petits coquillages sorties du sable par les crabes pour en faire des appâts de pêche. C’est déjà la deuxième tentative. Hormis nourrir les poissons, rien ne se passe. La seule prise sera un petit poisson non comestible. Aslan se fou bien de notre gueule mais on en rigole. Zak propose de poser le filet de pêche, il fait une vingtaine de mètres de long. Une fois posé, plus qu’a attendre quelques heures. En attendant, il fait toujours aussi beau et c’est le week-end. Pas mal de gens sont sur la plage et nous vendons quelques noix de coco. Un bon nombre sont juste entamée. Avec Zak nous les récupérons pour s’en faire un gouter, il y en a tellement qu’on en donne même aux chiens. La pose du filet nous donne deux beaux poissons que l’on partage avec le couple de Polonais qui viens d’arriver sur le camp.

Lundi, le temps est couvert. C’est le moment d’en profiter pour faire un peu de marche. Nous partons avec les Polonais pour Turtle Beach. C’est a un peu plus de 2 heures de marche au sud, toujours dans le parc. La plage est différente de Monkey Beach. Moins exposée au vent, la mer est plus calme mais interdite à la baignade, il y a trop de méduses. Nous sommes un peu déçu, nous pensions voir d’énormes tortues sur la plage. Il y a tout de même un centre sur la plage qui protège les tortues, il est ouvert et nous pouvons en voir dans des bassins avant qu’elles ne soient relâchés.

Monkey Beach porte bien son nom, les singes sont chez eux. Ils habitent la jungle juste derrière et surveillent le bord de plage la journée à l’affut de la moindre trace de nouriturre. Un matin Camille, une française qui viens d’arriver en fera l’expérience. Alors qu’elle tartine tranquillement sa tranche de pain avec du miel, un singe descend discrètement juste au dessus de la table avant de glisser une main et partir avec la tartine, sans que personne n’ai rien vu. Ensuite, alors qu’elle ramène le paquet de pain dans sa tente, un singe qui l’a aperçue se jette sur sa tente pour le récupérer! Pour éviter ce genre de mésaventure, un restaurant un peu plus loin sur la plage a trouver une astuce. Ils posent des tigres en peluche sur les tables, cela les effraie. Mais cela ne les empêche pas de guetter par dizaine tout autour et venir piquer la viande sur le barbecue dès que quelqu’un tourne le dos. Il y a aussi une autre sorte de singe qui habite la plage, ils sont tout noir avec le contour des yeux blanc. Ils sont végétariens et non agressifs, tout de suite on leurs trouve plus de sympathie.

La vie sauvage ne manque ici, nous avons pu observer de nombreuses choses sur la plage et dans la jungle. Les plus impressionnant sont certainement les Varan, un reptile à l’allure proche d’un crocodile, d’où la première réflexion de Clarisse “Wow mais il y a des crocodiles ici?!”. Certains insectes sont démesurés, comme les fourmis et les milles pattes.

Mardi, en fin de journée nous voyons débarquer Alex, Céline et Nico. Ce sont 3 français qui on passés plusieurs mois sur le camp il y a 2 ans. Aslan nous avais parlé d’eux sans savoir qu’ils viendraient en disant que des gens viennent ici pour quelques jours et repartent au bout de plusieurs mois. Ils ont ramené pas mal d’alcool, un concours de circonstance fait qu’on se retrouve une quinzaine sur le camp à picoler. Azmi, un des capitaine de bateau à passé la soirée avec nous. Vers 1h alors qu’il souhaite rentrer chez lui, son bateau est échoué sur la plage et viens nous chercher en aide. On passe 2 heures à tenter de le repousser à la mer. Nous abandonnons à 3h30, alors que le bateau ne flotte même plus tellement il est rempli d’eau. Impossible de le vider face à la mer déchainée, il faut attendre que la mer redescende.

A 8h, la mer est plus calme et plus basse, Azmi à pu vider une bonne partie de l’eau infiltré. On se rend compte que même la coque était pleine d’eau. Toute la plage se retrouve pour tenter une nouvelle fois de le mettre à l’eau. Trop compliqué, il faudra attendre maintenant l’après-midi que la mer remonte. C’est déjà pour nous le dernier jour sur la plage. Nous partons le soir vers le phare pour le couché de soleil avec Camille et Thomas. Il y a 40 minutes de marche pour atteindre le haut de la colline ou se trouve le phare. Il est possible de monter en haut du phare pour avoir une vue à 360°. Malheureusement ce n’est pas le bon soir pour un beau couché de soleil mais la vue reste superbe.

Nous avions déjà été au phare de nuit avec Zak dans la semaine. Nous avions pu voir une partie de la ville éclairée au loin et une surtout une multitude de lumieres vertes perdues dans l’océan. C’était des bateaux de pêche. De jour on ne se rend pas compte de la quantité de bateaux en mer. Ces bateaux utilisent des rampes de LED vert fluo pour la pêche au calamar. Résidant en profondeur, les calamars suivent leurs proies, le plancton fluorescent, qui sont attirés par la lumière verte. D’ailleurs ces “plancton magique” nous pouvons les observer le soir sur Monkey Beach. Il suffit de marcher le bord de l’eau une fois la nuit tombée.

Nous sommes rentrés hier, jeudi 5 sur Georgetown. Nous repartons demain pour passer la frontière Thaïlandaise. Nous avons décider de ne pas anticiper notre billet de sortie de la Thaïlande, nous n’avons aucune idée de quoi faire ensuite. Suivant ou nous sommes nous partirons plus vers le Laos ou le Cambodge, mais durant la semaine nous avons rencontré des personnes qui nous on vivement recommandé la Birmanie alors nous sommes en pleine hésitation. Nous espérons juste que l’immigration Thaïlandaise ne nous pose pas trop de questions.

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