Russie

Le lac Baïkal

Notre auberge à Irkoutsk proposait des transferts d’auberge à auberge pour rejoindre l’ile d’Olkhon au milieu du lac Baïkal. Le trajet dure 5 à 6h en minibus, nous sommes partis mardi matin (10/09) vers 10h. Les routes sont loin d’être aussi agréables qu’en France, au point que notre bracelet nous indique avoir fait une marche de plus de 10km sans bouger du minibus… Arrivés en face de l’île, deux bateaux font la navette avec le continent. De l’autre côté, plus de bitume, étrangement le chemin secoue guère plus de la route. Nous arrivons à Khoujir, le plus grand des quelques villages de l’île.

Notre chauffeur nous dépose devant notre “auberge”. Une barricade en bois fait le tour de la propriété, comme nombre d’habitation ici pour éviter la visite des animaux en liberté. De l’autre côté de la barricade, on ne sait pas vraiment où se diriger. Le terrain est pentu avec de nombreuses cabanes en bois. On fini par tomber sur la gérante, elle nous explique qu’on ne peut pas payer par carte l’hébergement et qu’il n’y a pas de distributeurs sur l’île. On est d’abord un peu surpris, enfaite on n’avait eu aucune info là-dessus. Même notre fidèle compagnon du Lonely Planet n’avait émi d’avertissement la dessus. On fini par s’arranger en allant payer dans une autre auberge disposant d’un terminal pour carte. Une telle aventure ça presse la vessie, avant de rejoindre notre chambre, la gérante nous indique qu’on peut aller aux toilettes. Elle nous montre du doigt une petite cabane au fond du terrain. Chez nous on appellerait ça des toilettes sèches, sauf qu’ici on n’utilise pas de copeaux de bois. Nous n’irons pas plus loin dans la description.

A ce moment, on se demande à quoi vont ressembler les 3 prochains jours. En soit, cette ambiance ne nous dérange pas plus que ça, c’est qu’on ne s’y attendait vraiment pas. Pour vous dire, le plus drôle c’est quand nous avons réalisé que la veille nous nous étions dit que nous ferions notre lessive sur l’île, parce qu’on n’avait plus rien de propre mais la flemme de s’en occuper avant de partir. Tampis pour le linge propre, ça attendra plus tard. La bonne nouvelle c’est que nous avions réservé des lits en dortoirs et nous avons finalement une chambre pour deux.

Nous avions donc deux jours complets sur l’île, le premier nous avons décidé de louer des vélos pour explorer les environs. Nous avions un programme assez ambitieux de 65km sur la journée. Après les premiers kilomètres nous avons revu nos objectifs. Nous avons de la peine à progresser dans les chemins sablonneux et ça grimpe! Nous croissons quelques camionnettes qui emmènent les touristes sur le point de vu vers lequel nous nous dirigeons. La suite de notre promenade sera dans le calme total. On entend juste le vent parcourir les plaines, on a une vue magnifique sur le lac, nous sommes entourés d’énormes nuages menaçants, la tableau est magique. Après 20km parcourus, nous atteignons la côte est de l’île. Encore une fois le cadre est sublime. Nous profitons de quelques rayons de soleil. De ce côté, le lac est tellement immence qu’on croirait voir la mer, on distingue à peine la rive d’en face qui se trouve à des dizaines de kilomètres! Il faut savoir que le lac Baïkal est l’un des plus grands du monde, il atteint plus de 1600m de profondeur et il contient à lui seul 1/5 ème des réserves d’eau douces du monde. Au final nous aurons parcuru plus de 40km avec un peu plus de 600m de dénivelé positif.

Le lendemain (13/09) nous avions prévu une sortie organisée avec l’auberge. Enfaite tout le monde sur l’ile propose ce genre d’excursion, il y a des pancartes partout dans le village. Un chauffeur nous emmène à la pointe nord de l’île (appelé cap Khoboï). Impossible de s’y rendre sans véhicule tout terrain. Un papyrus (dédicace Gaétan pour la blague) sera notre chauffeur pour la journée. Nous suivons une dizaine de petit fourgons UAZ-452, un cousin Russe de l’ère Soviétique version tout terrain du mythique Combi Volkswagen. Nous faisons plusieurs arrêts sur la route. Les paysages sont toujours aussi beaux, malgré le vent et le froid. L’hiver le lac est complètement gelé et offre des paysages encore plus époustouflants, parait-il. Il faudra revenir pour confirmer cela 🙂

Notre chauffeur nous prépare une petite soupe de poisson pour la pause du midi. La saison touristique est presque terminée ici, mais il y a tout de même quelques chauffeurs autour de nous à faire partager le même repas à ses occupants. Une bonne majorité des touristes ici sont Asiatiques.
Nous ferons retour sur Irkoutsk la journée de samedi (14/09). Bien évidement avant de quitter l’île, nous dégusterons un Omoul fumé (poisson du lac, c’est l’une des principal ressources alimentaire pour les riverains).

Il nous reste un jour avant de prendre notre train lundi (16/09) pour Oulan-Bator en Mongolie. Concernant le visa Chinois, nous le ferons en Mongolie, il y avait certainement une possibilité de le faire ici à Irkoutsk mais un peu chaud niveau planning vu les ouvertures de l’ambassade. A suivre.

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