Trekking & Safari
On vous entend crier depuis la France “Alors vous en êtes ou? Ça ne bouge pas sur le blog!”. Nous allons très bien, nous sommes partis 10 jours en trek en laissant quelques affaires sur Katmandou, dont le PC, histoire de voyager encore plus léger. Ensuite, nous avons vadrouillé quelques jours avant de retourner sur Katmandou. Un gros travail nous attendait donc à notre retour: tri et préparation des photos, rédaction du présent article. Reprenons où nous étions arrêtés le 26 octobre…
Nous attendions 5 copains pour partir en trek (Benjamin, Eloise, Kévin, Maxime et Isoline). Au petit déjeuner, nous contrôlons le statut de leurs vols (avec un S car le trajet fait Paris – Pékin – Chengdu – Katmandou). Ils viennent d’atterrir à Chengdu, super on envoi un petit message en disant à tout à l’heure. Une heure plus tard on reçoit une réponse de Kévin “Au fait souci, Ben Elo et moi on a raté l’avion, on arrive demain 17h50, Iso et Max devrait arriver ce soir comme prévu” puis silence radio. Nous ne savons pas vraiment ce qu’il se passe, on s’arrange quand même vite fait avec l’hôtel pour les chambres et on prévient le guide que nous ne partirons pas le lendemain. A 14h nous rejoignons l’aéroport en espérant récupérer Isoline et Maxime, première bonne nouvelle ils sont bien arrivés comme prévu et nous apportent quelques éclaircissements.
A leurs arrivée à Pékin, ils ont un peu galéré à faire leur correspondance. Les Chinois ne comprennent rien à l’anglais et ils sont baladés de guichets en guichets. En arrivant devant la porte d’embarquement, Isoline et Maxime on tout juste le temps de passer et le gars ferme la porte, juste derrière eux se trouve Ben, Elo, Kevin et une dizaine de personnes. Impossible de faire demi tour, ni de glisser quelques billets pour rouvrir les portes. Chacun se retrouve isolé de son côté, en Chine Facebook, Whatsapp, Gmail et compagnie sont bloqués. Arrivé à Chengdu Isoline et Max ont la surprise de voir le sac de Kévin arriver, dû à l’étiquetage foireux des bagages. Heureusement, les Chinois ont bien fait leur travail, ils ont réussi à retirer les bagages des personnes n’étant pas montés dans l’avion. C’était tellement plus simple que de les laisser rentrer les passagers… Finalement les 3 autres loustiques passerons 24h à Pékin avant de prendre un avion pour la Corée du Sud puis le Népal.
Enfin! Le groupe est au complet, nous pouvons partir pour notre trek! Notre timing était un peu serré pour pouvoir s’offrir le “top of the world” culminant à 8848 mètres (c’est aussi très très cher). Nous avons alors opté pour Mardi Himal, dans la région des Annapurna. La formule proposée par notre guide dure 10 jours avec les transports, nous sommes accompagnés de 3 porteurs et d’un assistant guide. Taille total du groupe: 12 personnes. Nous étions pas forcément chaud pour engager des porteurs, surtout quand on voit comment ils bossent. Finalement, ils n’ont pas l’air de souffrir tant que ça et c’est aussi pour eux un moyen de gagner de l’argent. L’un d’eux à 70 ans, il est porteur depuis l’age de 10 ans. Le plus surprenant, c’est qu’il a beau avoir 3 sacs sur le dos, il nous fume tous.
Le trek en soit est beaucoup plus abordable que ce que nous imaginions. Les journées sont tranquilles, nous marchons quelques heures le matin avant la pause du midi où nous restons également pour dormir. Le matin nous pouvons observer les nuages en contre-bas gagner en altitude, jusqu’à nous rattraper en fin de matinée. Du coup, l’après midi c’est jeux de cartes! Cela pourrait tout de même être pire. Les chemins sont dans l’ensemble très bien aménagés. Le plus impressionnant est toute la logistique associée. Tout le long du chemin, jusqu’au dernier camp à 3500 mètres, on trouve des hébergements par dizaine et même internet! Les constructions sont semblables à des habitations de la vallée, un travail de fou.
Cyprien fêtait ses 28 ans pendant le trek, c’est la découverte de la vidéo surprise avec la famille et les copains, nous verserons quelques larmes tellement c’était chouette. Encore merci! C’était aussi l’occasion de s’offrir une chicha à presque 3000 mètres et pimenter un peu l’ascension. Le soir alors qu’il s’apprêtait à souffler une bougie sur un saucisson ramené par les copains, notre guide avec l’aide de notre hôte nous ont préparé un petit gâteau avec petite cérémonie traditionnelle. Eloise gagnera à deux reprises la rencontre France-Népal aux échecs, une belle journée.
Le lendemain nous arrivons au High Camp à 3500 mètres, c’est le dernier camp avant le camp de base de Mardi Himal annoncé à 4500 mètres partout, 4250 en réalité. Il n’y a pas d’hébergements, nous devons donc faire l’aller retour dans la journée. Pour avoir un maximum de chance de profiter de la vue, nous partons à 5 heures du matin avec les frontales. Nous arrivons vers 9h au camp de base, les montagnes flottent sur une mer de nuage, c’est sublime. Officiellement le trek s’arrête ici mais nous pouvons encore monter un peu. La descente semble difficile et notre guide n’a jamais été plus loin. Sous sa motivation une partie du groupe s’engage tout de même. L’expédition n’atteindra pas son but, le chemin n’est pas clair du tout et les nuages risquent encore de monter, ce qui rendrait le retour catastrophique.
Pour redescendre notre guide nous propose plusieurs chemins, nous choisissons l’option avec nuitée chez une famille Népalaise. Sur la route nous croisons Kiwi, un chien qui a décidé de nous suivre. C’est quelque chose de courant au Népal, les chiens errants suivent les touristes. Quand nous arrivons dans la famille un tas de haricots séchés attend d’être épluché dans la cour, on se met tous autour, on organise plus ou moins bien le job et en une heure c’est classé. Quatre générations vivent ici, l’intérieur de la maison est complètement noirci de suie provoqué par le feu qui sert pour la cuisine. Dans une pièce à l’étage il y a une ruche pour la production de miel. Nous avons pu voir que la pièce principale lors du repas mais l’ensemble n’est pas bien grand. Nous sommes hébergés dans un bâtiment annexe, le soir Clarisse tombe sur une araignée dans la chambre, c’est la panique. Nous décidons de faire un contrôle complet de la chambre, en déplaçant le premier lit, deux araignées énormes! L’épaisseur de la chaussure suffit tout juste pour en avoir une, à ce moment, sentant l’agitation dans la pièce, notre papy porteur arrive à la rescousse. En une fraction de seconde il neutralise les deux araignées en les claquant avec sa main. Derrière le second lit, le papa et la maman des deux premières. La nuit va être longue.
Le lendemain Kiwi est toujours présent, nous redescendons avec lui encore un peu plus bas dans le petit village de Lwang. Le chemin est gorgé de sangsue, Kiwi est infesté. Nous arriverons à le semer dans le village avec quelques diversions, jusqu’a ce qu’il repointe le bout de son nez quelques heures plus tard à notre auberge… C’est notre dernier jour en compagnie de nos porteurs et notre assistant guide. Ils nous partagent un peu d’alcool local, nous leurs offrons un peu de bières. Après quelques verres notre papy porteur commence à chanter, puis un des porteurs plus jeune sort une enceinte et met un peu de musique Népalaise. On commence à danser tous ensemble et on rigole bien. Ensuite ça part totalement en vrille au moment ou ils nous demandent de la musique Française, on sort la danse des canards, la chenille et j’en passe. Très bon moment, la soirée se clôturera par un bon Dal Bhat, plat national que les Népalais mangent matin, midi et soir (et avec les mains s’il vous plait). La composition du plat est simple: riz, petits légumes, petite sauce piquante et petite soupe de lentilles, mais chaque préparation semble unique et c’est un régale.
Notre fidèle compagnon Kiwi nous accompagnera jusqu’à la porte du 4×4 qui nous attend pour quitter Lwang. Nous partons pour le sud du Népal vers la réserve de Chitwan. Pour des raisons de timing et budgétaire, arrivé à Chitwan nous nous séparons du reste du groupe. L’activité principale ici est la promenade dans la réserve pour observer les animaux sauvages. Pour y accéder à pied il faut obligatoirement être accompagné de 2 guides pour 4 personnes maximum. Nous optons pour une journée complète à pied. Nous partons avec environ 1% de chance de croiser un tigre, l’animal le plus populaire de la réserve avec les rhinocéros et les éléphants.
L’excursion débute peu après le levé du soleil par une descente en pirogue du cour d’eau qui longe le village. Ça dure environ une heure et nous pouvons observer de nombreux oiseaux, des biches et quelques crocodiles. Ensuite nous sommes débarqué dans la jungle, nous croisons pas mal de singes se baladant en hauteur dans les arbres. Notre guide à 11 sur 10 à chaque œil, il distingue n’importe quoi à des centaines de mètres. Notamment les bois d’un cerf qui dépassent de la végétation en pleine forêt. A croire qu’il à trace les animaux par GPS. Il nous explique aussi pas mal de petites choses et nous dégote même des champignons magiques dans des excréments de rhinocéros. On tombe sur ce qui serait des traces fraiches du passage d’un rhinocéros que nous suivons, empreintes, excréments et PAF! Un rhino! Il est à quelques mètres derrière une légère végétation.
Juste avant de faire une pause pour le midi, nous empruntons un chemin de Jeep. En plein milieu, un caca de tigre tout frais! La chose semble liquide et bien foncée, mais pas le temps de pousser l’analyse. Une chose déboule du côté de la route juste à côté de nous, c’est un ours! Il traverse et longe la route sur quelques mètres avant de repartir, l’apparition fut très brève et tellement inattendue que nous sommes tous restés figés. Dans l’après midi nous sortons de la forêt pour rejoindre le bord de rivière. Cela nous ouvre un champs de vision beaucoup plus important. Nous avons recherché les éléphants sauvages mais malheureusement hormis une grande quantité d’éléphant dressé pour les touristes nous en avons pas vu. Nous pourrons tout de même observer plusieurs rhinos sauvages aux jumelles avant de terminer la journée. . Le soir nous retrouvons le groupe pour une dernière soirée avant leur retour en France. C’était très sympa de les retrouver au Népal et de partager une étape du voyage avec eux.
De notre côté avant de rejoindre Katmandou nous faisons un arrêt à Bandipur, petit village agréable qui offre un panorama sur les montagnes. Pour le côté agréable on approuve, certes le village est touristique mais où l’on y ressent vraiment une vie de village où seulement quelques guest-houses sont proposées pour les touristes. On savoure les petits matins calme avec les enfants qui vont à l’école, les douces fin de journée ou les adolescents se retrouvent sur le terrain de foot du village. Par contre pour le panorama c’est plus compliqué. Avec des indices de pollution toujours au dessus de 150, difficile d’avoir une vue dégagée. Mais cela à sont style, sur la meilleure vue que nous ayons pu avoir, lors d’un couché de soleil, les montagnes sont tellement énormes qu’elle traversent la masse de pollution et semblent flotter dessus.
C’est ensuite l’heure du retour sur Katmandou, nous retrouvons notre QG le Hity Café à deux pas de l’auberge. Bonne cuisine et personnel adorable. Notre expérience dans la capitale fut plus agréable que lors de notre arrivée il y a 3 semaines. Même si c’est toujours énervant de payer toujours plus en tant que touriste, que la pollution est omniprésente, nous sommes allés plus vers les gens et nous avons découvert un autre visage des Népalais, souriants et serviables.
Nous avons quitté le Népal ce matin (15 novembre) pour Bangkok. Arnaud nous rejoindra début décembre en Thaïlande pour 3 semaines, en attendant son arrivée nous repartirons le 19 novembre pour la Malaisie afin d’éviter la demande d’un visa de 60 jours aux autorités Thaïlandaises (sur dossier et payant) contre les 30 jours par défaut.
One Comment
Laken
Merci de ne pas avoir posté de photos des araignées!!!j apprécie😅
Par contre je suis sûre que kiwi il était trop mignon😌.
Merci pour tous vos souvenirs et aventures partagés. Continuez bien!😙