Malaisie,  Thaïlande

A la recherche d’une parenthèse ensoleillée

L’arrivée en Asie du sud-est annonce le début d’une certaine forme de liberté. Jusqu’à maintenant nos séjours étaient cadrés par les contraintes imposés par les différents pays que nous avons traversé. A partir de maintenant, pour passer les frontières il suffit d’un passeport et d’une carte bancaire ou quelques dollars. Notre prochaine échéance se trouve donc en février, le 22, pour prendre un avion direction Sydney afin de faire la jonction avec l’Amérique du sud. D’ici la, nous avons juste à respecter les durées de séjour et quelques conditions suivant chaque pays. Toutefois une nouvelle règle entre en jeu, lors du passage des frontières, il semble que régulièrement (systématiquement? à la tête du client?) l’immigration impose un billet de sortie du territoire pour autoriser l’entrée dans le pays. Cela nous oblige donc d’avoir un coup d’avance à chaque fois. Nous y voyons deux possibilités:

  • La possibilité “cheval de Troie”. Établir de faux billets d’avion juste pour avoir le justificatif demandé si besoin. Il est facile de trouver sur internet des services de ce genre. Certains gratuits permettent juste d’avoir ce qui ressemble à un billet. D’autres payant permettent d’avoir en plus un vrai numéro de réservation vérifiable pendant 10/15 jours. Ca fonctionne mais pas toujours.
  • La possibilité “quitte ou double”. Jouer carte blanche en attestant de notre bonne foie, appuyé par nos précédents visas et de notre vrai billet de sortie d’Asie en février. Sachant que les règles sont les règles, parfois le douanier peut être indulgent. Dans le meilleur des pires cas il nous demandera de réserver un billet sur place.
  • En réalité il a aussi la solution “je suis réglo”. Réserver un vrai billet, mais cela ne veux pas dire no problemo. Nous nous sommes rendu compte en nous rendant en Malaisie que cette option n’est pas forcément la meilleur. D’abord parce que le gars n’a pas compris pourquoi on ne rentrait pas chez nous, qu’ensuite finalement nous nous rendons compte que nous aurions bien passer la frontière différemment. Et pour terminer, nous avons galéré à réserver notre train et payé cher la réservation parce que le site internet des trains Malaisien est en ruine.

Il va déjà falloir penser à tout cela sérieusement, notre prochain passage de frontière sera le 7 décembre pour revenir en Thaïlande. Mais parlons plutôt de ce qu’il s’est passé depuis notre départ du Népal.

Nous sommes donc arrivés à Bangkok le 15 novembre, en avion. Venant du Népal, c’est un vrai choc de débarquer ici. L’aéroport est majestueux, il y a des routes, de l’eau chaude, le réseau électrique n’est pas capricieux, les véhicules sont en bon état… Cela fait un moment que nous n’avons pas fréquenté d’hébergements type dortoirs. Nous avons réservé nos 4 nuits à Bangkok dans une guesthouse assez dynamique pas très loin du centre touristique. Très vite nous rencontrons un groupe de jeunes Français qui viens aussi d’arriver à Bangkok. Nous passons pas mal de temps avec eux et nous nous déplaçons en GrabVan. Grab c’est l’équivalent d’Uber en Asie, les vans sont énormes et super confortables. Siège en cuir, plafond doré, on se croirait dans une émission de télé-réalité (les reines du shopping selon Clarisse). Nous trainons dans quelques marchés de la capitale et visitons le plus grand temple bouddhiste du pays. A quelques pas de l’auberge se trouve un arène de boxe Thailandaise, le dimanche soir ont lieu des combats et l’entrée est gratuite. Ce n’est pas trop notre truc mais c’est l’occasion pour nous de découvrir ce sport.

Après 4 jours sympathiques à Bangkok, c’est l’heure pour nous de repartir pour la Malaisie. Il nous fallait une solution en attendant l’arrivée d’Arnaud début décembre En regardant un peu les alentours le meilleur plan nous semble être la Malaisie, beaucoup moins touristique que ses voisins. Nous avons repérés quelques iles à l’est du pays, notamment les iles Perhentian. Petit archipel aux paysages de cartes postales. De quoi passer quelques jours de repos les orteils en éventail en attendant début décembre, le plan parfait! Nous avons réservés nos billets il y a quelques semaines en voyant la montée des prix. En étudiant un peu de plus près notre programme, on se rend compte que c’est la saison des pluies en Malaisie, la mer est déchainée et les îles sont fermés jusqu’en avril! A cette période cela semble toucher principalement la côte est du pays. Cela détruit notre plan repos sur les îles paradisiaques mais nous laisse tout de même de quoi profiter de la partie ouest.

Nous avons atterri à Kuala Lumpur ballonnés par 2 repas dans l’estomac. On ne s’attendait pas à être servi dans l’avion pour 2 heures de vols en partant à 14h30. A notre arrivée nous avons croisé énormément de musulmans. Dès l’aéroport, les policières sont voilées ce qui nous surprend pour un pays du sud-est. La population de la capitale est aussi très diversifiée, il y a beaucoup d’Indiens, de Chinois et on se demande même à quoi ressemble le Malais. Cela nous conduit à nous intéresser à l’histoire du pays. Nous comprenons qu’à une époque les musulmans ont dominé pendant dès siècles le commerce qui connectait l’Asie avec l’inde et le Moyen-orient. Celui-ci passait nécessairement par la Malaisie. Avec le temps ils ont diffusé leurs connaissances ainsi que leur religion. La région à ensuite subit diverses occupations pendant plusieurs siècles. D’abord par les Portugais, puis par les Hollandais. Les derniers en dates étaient les Britanniques, qui ont fait appel à de la main d’œuvre Chinoise et Indienne pour exploiter les minerais Malaisiens. Chaque occupation à laisser des traces dans le pays et explique la diversité et la richesse culturelle d’aujourd’hui. Dans la population, l’architecture, les langues et la gastronomie. Le pays est vraiment intéressant et peu fréquenté par les touristes. Il est également important de noter qu’ici, c’est la première fois que les indices de pollution passent sous la barre des 50 depuis la Mongolie!

Les transports en Malaisie sont super simples. Chaque fois que nous souhaitons nous déplacer, nous avons le choix du moyen de transport et de l’horaire. Les différents transports convergent généralement tous en un même point appelé “sentral”, ce qui permet de faire des changements bus / train / ferry très facilement. On ne s’embête même plus à réserver, il suffit de se rendre au sentral, de demander le prochain transport vers le lieu désiré et dans les 30 minutes nous sommes en route!

Nous passerons quelques jour à Kuala Lumpur, la capitale, avant de redescendre vers Malacca, la fameuse porte historique du commerce avec l’Asie. Ensuite nous avons fait cap vers le nord, pour rejoindre l’ile de Penang et la ville de Georgetown ou nous sommes actuellement (aussi appelé Penang, comme l’ile). Georgetown est réputé comme la capitale de la gastronomie Malaisienne et ça tombe bien, nous arrivons en plein pendant le street-food festival! Des stands aussi variés que nombreux envahissent les rues pour le bonheur de nos papilles. La ville est aussi réputée pour son street art, initié à l’appel de la ville il y a quelques années. Désormais c’est une véritable galerie à ciel ouvert.

L’atmosphère en Asie est très pesante, les températures oscillent entre 25 et 30°C sur les 12 mois de l’année. Seules les précipitations varient. Avec un taux d’humidité dans les 75%, l’air est chaud et lourd. Dans cet atmosphère il est très difficile de se motiver pour bouger. Le moindre mouvement fait transpirer, nos sorties sont lentes et courtes, fractionné par de nombreuses pauses hydratation. Globalement sur le continent la nourriture est épicée, nous demandons systématiquement des plats “no spicy”. Malgré cela nombreux sont les plats qui décollent la mâchoire, augmentant de 10°C supplémentaire la température corporelle. Heureusement les thés glacés sont un délice et équilibrent tout ça, au moins pour quelques instants.

Quel sera notre suite à Georgetown ? Nous avons toujours à cœur cette petite pause ensoleillée avant de repartir. Nous regardons les possibilités vers l’île de Langkawi encore plus au nord de Penang à la frontière avec la Thaïlande. Après quelques heure de recherches nous ne sommes pas séduit, les plages semblent bordés de bitume et de béton. Un peu déboussolés et désespéré par nos recherches infructueuses, nous nous mettons à longer les côtes de Penang sur Google Maps. Jusqu’à tomber sur une petite plage où semble s’être établi un petit camp. La plage n’est accessible qu’après une heure de marche dans la jungle, ou par bateau. Exactement ce que nous recherchions! Nous avons donc prévu de rejoindre cette plage d’ici deux jours pour au moins une semaine, avec très certainement aucun accès à internet 🙂

One Comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *